Avec ce chaud soleil du samedi 29 août, il était difficile de tourner la page de la trêve estivale, et pourtant nous étions 25 à rejoindre cette première sortie de Slow Food Béarn annonciatrice de rentrée. Au Domaine Larroudé , bien connu pour ses vins de Jurançon sur la commune de Lucq de Béarn, nous profitions d’une journée portes ouvertes pour découvrir autour du Jérémy Estoueigt, l’originale et encore unique production de raisins de table du Béarn.
A Lucq de Béarn le 29 août 2015
Avec ce chaud soleil du samedi 29 août, il était difficile de tourner la page de la trêve estivale, et pourtant nous étions 25 à rejoindre cette première sortie de Slow Food Béarn annonciatrice de rentrée. Au Domaine Larroudé , bien connu pour ses vins de Jurançon sur la commune de Lucq de Béarn, nous profitions d’une journée portes ouvertes pour découvrir autour du Jérémy Estoueigt, l’originale et encore unique production de raisins de table du Béarn. Tout juste marié et avec l‘enthousiasme de la jeunesse il nous présenta son projet d’installation sur l’exploitation familiale avec cette orientation très particulière et une commercialisation en circuit court ciblant déjà la clientèle des AMAP. Après un tout un travail préparatoire d’information et de formation, les premières vignes ont été plantées sur une parcelle en position dominante et très bien exposée qui se distingue du reste du vignoble par une conduite des rangs en forme d’ Y convenant pour les 5 cépages rouges ou blancs dont l’exalta (sans pépins) ou le muscat de Hambourg. Une façon d’accroître la sur- face foliaire de chaque plant et donc la photosynthèse bénéfique pour le goût sucré, avec en même temps la création d’un paysage bien ordonné. Le choix d’une production de raisin de table en bio rassure le consommateur mais nécessite une grande maîtrise technique dans une région totalisant une forte pluviométrie, y compris estivale sous forme d’orages, propice à l’oïdium et au mildiou. Cet handicap se double de la « mondialisation » très récente de nouveaux prédateurs imprévus comme la drosophile suzuki ou le frelon asiatique qui causent déjà par la piqûre des grains de sérieux dommages à la récolte. Et multiplie de façon sensible le temps de ciselage des grappes pour les rendre présentables avec les conséquences économiques qui en découlent. Le consommateur ne se rend pas toujours compte qu’une heure de récolte doit être suivie de 8 heures de fastidieuse préparation des grappes et que finalement une livraison à 4€ le kilo laisse bien peu de marge au producteur pour un produit que nous fûmes unanimes à juger d’exceptionnelle qualité. La chaleur de la fin de matinée nous fit apprécier le retour vers l’ombre des chais ou la dégustation de jurançons secs et doux fut très appréciée tout comme le repas le repas à la ferme qui bénéficia de l’apport de producteurs fédérés par la nouvelle marque béarnaise « Los de qui cau » dans laquelle Jérémy est aussi très impliqué. L’après-midi avait une tonalité beaucoup plus culturelle sous la conduite de Jean Casaubieilh qui nous fit découvrir toute la richesse historique trop méconnue de Lucq de Béarn, son village natal, marqué par les restes d’une ancienne abbaye mais également par une très forte émigration vers l’Amérique du sud.
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